Les exemples
Participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire avoir |
Norme actuelle |
Propositions |
Ils ont mangé la pomme |
Ils ont mangé la pomme |
La pomme qu’ils ont mangée |
La pomme qu’ils ont mangé |
Elle a lu tous les contes qu’elle a voulu |
Elle a lu tous les contes qu’elle a voulu |
Les trente euros que ce billet a couté |
Les trente euros que ce billet a couté |
Les ennuis que ces paroles m’ont valus |
Les ennuis que ces paroles m’ont valu |
L’histoire qu’ils ont trouvée amusante |
L’histoire qu’ils ont trouvé amusante |
Les airs que j’ai entendu jouer |
Les airs que j’ai entendu jouer |
Les musiciens que j’ai entendus jouer |
Les musiciens que j’ai entendu jouer |
Les artistes qu’ils ont fait venir |
Les artistes qu’ils ont fait venir |
Les journaux qu’on m’a dit être bien informés |
Les journaux qu’on m’a dit être bien informés |
Les travaux qu’ils ont eu à faire |
Les travaux qu’ils ont eu à faire |
Participe passé des verbes non pronominaux conjugués avec l’auxiliaire être |
Norme actuelle |
Propositions |
Elles sont parties |
Elles sont parties |
Elles sont parties hier |
Elles sont parties hier |
Participe passé des verbes des verbes pronominaux |
Norme actuelle |
Propositions |
Elle s’est absentée |
Elle s’est absentée |
Les chemises se sont bien vendues |
Les chemises se sont bien vendues |
Elle s’est blessée |
Elle s’est blessée |
Elle s’est regardée dans le miroir |
Elle s’est regardée dans le miroir |
Marie et Julie se sont embrassées |
Marie et Julie se sont embrassées |
Ils se sont menti |
Ils se sont mentis |
Elle s’est lavé les cheveux |
Elle s’est lavée les cheveux |
Les cheveux qu’elle s’est lavés… |
Les cheveux qu’elle s’est lavée… |
Elles se sont ri de son air jovial |
Elles se sont ries de son air jovial |
Ils se sont abstenus de répondre |
Ils se sont abstenus de répondre |
Elles se sont vues et elles se sont plu |
Elles se sont vues et elles se sont plues |
Ces spectacles qui se sont succédé… |
Ces spectacles qui se sont succédés… |
Elles se sont faites les arbitres de la discussion |
Elles se sont faites les arbitres de la discussion |
Le pavillon qu’elles se sont fait construire… |
Le pavillon qu’elles se sont faites construire… |
Elles s’étaient crues responsables |
Elles s’étaient crues responsables |
Elle s’est dit que… |
Elle s’est dite que… |
Commentaires
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- 1. Franck DELPEUX Le 10/09/2018
C'est curieux, les règles d'accord du participe passé m'ont toujours paru suivre dans la plupart des cas, je dis bien dans la plupart, une organisation logique des rapports entre le sujet, l'objet et l'action. Pardonnez-moi, mais je trouve dans cet objectif de réforme, qui selon moi désoriente plus qu'il ne raffermit, comme une volonté de s'affranchir d'un simple effort de réflexion. Les cas "tirés par les cheveux", dont on ne sait que faire, où même la logique et le sens commun hésitent à trancher, pourront effectivement passer sans drame à la guillotine. -
- 2. Beaufreton Le 30/10/2015
Formateur avec des adultes en activité, je suis régulièrement confronté au problème des PP.
Les erreurs se sont succédé est la phrase de test, ; plus de 95% mettent le PP au féminin pluriel, ensuite, je commente et je tente d'expliquer.
Réformer les règles ? Oui, cent fois oui. Mais pourquoi compliquer les choses ?
Garder la seule règle de l'auxiliaire être et l'appliquer à toutes les constructions.
La maison que j'ai achetée est belle. Qui est-ce qui est acheté => la maison => achetée
J'ai achetée une belle maison. Même démarche.
J'ai fait construire une maison. Qui est ce qui est fait ? => rien de précis => pas d'accord possible.
Mais je tremble à l'idée d'accorder le PP des formes pronominales avec le sujet.
Elle s'est lavée les cheveux serait différent de il s'est lavé les cheveux, ils se sont lavés les cheveux, elles se sont lavées les cheveux
Ma modeste proposition aboutirait à : il ou elle s'est lavés les cheveux ; ils ou elles se sont lavés les cheveux parce que "qui est-ce qui est lavé ? => les cheveux" dans tous les cas !
Elle s'est lavée => Qui est ce qui est lavé ? => elle-même, féminin singulier
Ils se sont lavés => Qui est ce qui est lavé ? => eux-mêmes, masculin pluriel
Mais peut-être suis-je trop basique ou trop près de mes stagiaires ! -
- 3. Michal Le 24/02/2015
Le tableau 1 (point 3 de la règle) est-il une encore une réforme imposée par Berlin ? ;-)
Le tableau 3 (point 2) m'arrache les yeux et les oreilles quant à l'accord avec le sujet au lieu du COD. Ce n'est pas cohérent avec la question « Qui est ou n'est pas [PP] ? » qu'on choisit comme critère d'accord au point 1.
Cela ne résiste pas à l'analyse et à la logique de la langue.
Ce n'est pas non plus cohérent avec le point 3 qui permet l'invariabilité du PP.
Pourquoi inverser les critères d'un point à l'autre ? Autant généraliser l'invariabilité pour aller au fond [des choses].
Tout est confus dans ces propositions (et dans leur présentation désordonnée sur cette page). -
- 4. vautier-péanne catherine Le 10/12/2014
La dame de soixante-six (!) ans que je suis, ex-bonne élève mais en aucun professeur de français préfèrerait que l'on s'abstienne en ce qui concerne les verbes pronominaux : elle s'est lavée les cheveux, elle s'est dite que, tout ça sonne complètement bizarre à mes oreilles. Pour le reste, on pourra s'y faire. De mon modeste point de vue. -
- 5. Maryse Caron Le 29/11/2014
Je suis d'accord pour rendre le participe passé avec AVOIR invariable. Mais il n'y a pas de logique dans la proposition d'accorder les participes passés de verbes pronominaux avec le sujet du verbe. Coupons la poire en deux: Comme on accorde les participes passés essentiellement pronominaux à la façon des participes passés avec ÊTRE, et les accidentellement pronominaux à la façon des participes passés avec AVOIR, les essentiellement pronominaux s'accorderaient avec le sujet et les accidentellement pronominaux ne s'accorderaient pas, ce qui est beaucoup plus logique. Tant pis si ça demande l'effort minime de différencier les deux sortes de pronominaux !!! Quand il ne reste que ça ! -
- 6. Jacques Le 23/11/2014
Il s'agit ni plus ni moins de nivellement par le bas. La loi du moindre effort. Les règles sur les participes passés ne sont pas si compliquées que cela, pour qui veut bien se donner la peine de les apprendre et de les comprendre. Les tolérances orthographiques de 1990 n'ont déjà pas eu les effets de simplification escomptés. Au contraire, elles ajoutent à la confusion. Par exempe, comment expliquer à des élèves les mots suivants: les perce-neiges, le sèche-cheveu, le porte-avion ou les gratte-ciels ? Et maintenant on voudrait adopter de nouvelles règles, en ne supprimant pas les anciennes, pour tenter de simplifier les accords du participe passé. Quand est-ce que l'écriture SMS sera officialisée ? Qui veut la mort du français ? -
- 7. Denyse Le 20/11/2014
Les nouvelles propositions, en ce qui a trait aux participes passés des verbes pronominaux, ne me semblent en rien résoudre la difficulté que leur accord pose aujourd'hui, puisqu'il s'agit somme toute de NORMES. Il faudra apprendre et retenir ces nouvelles normes. Les gens habitués aux accords actuels commettront-ils une faute là où ils avaient l'habitude de n'en pas commettre ? -
- 8. Audrey Le 14/11/2014
Nivellement vers le bas ou évolution de la langue?
Je ne suis pas d'accord avec toutes les propositions. Je crois qu'il faudrait que le participe passé avec avoir soit toujours INVARIABLE et non, masculin, singulier.
En savoir plus sur http://correspo.ccdmd.qc.ca/Corr17-3/Rigoureux.html -
- 9. France S Le 10/11/2014
Je partage tout à fait l'avis de Catherine Broué.
En effet, "elle s'est dite que"... ne convient pas et "elles se sont ries" fait effectivement rire.
Cependant, je suis pour l'assouplissement des règles et je crois même que c'est une obligation de les revoir. Si les règles sont plus simples à mettre en pratique, on relèvera moins de fautes dans les courriels de nos enfants et des générations qui suivent... Ça nous changera ! ;0) -
- 10. Catherine Broué Le 10/11/2014
Il est temps de simplifier ces règles. Cependant la proposition d'accorder le PP des verbes pronominaux dans tous les cas pose un problème, car la «grammaticalité» d'une proposition comme «elle s'est dite que » s'opposerait alors à l'usage oral, ce qui ne faciliterait en rien l'application de la règle. L'usage tend à éradiquer les marques de genre et de nombre : une simplification de la règle devrait tendre à se rapprocher de l'usage (donc à supprimer les marques) et non à en créer un nouveau (ce qui fonctionne rarement). -
- 11. Diane Champoux Le 09/11/2014
Suite à une opinion défavorable au changement, voici quelques exemples qui m'interpellent:
Les cheveux qu'elle s'est lavés ... = mauvaise construction, donc compliqué
Elle s'est lavé les cheveux = bonne construction, facile
Elles se sont ri de son air jovial = compliqué, comme l'expression
Le pavillon qu'elles se sont fait construire = facile comme règle avec faire suivi d'un infinitif
Elle s'est dit que = facile à saisir comme règle
En conclusion, une phrase bien construite amène une compréhension et une application très simple de la règle.
Merci. -
- 12. Francine Labbé Le 08/11/2014
Ça me fait plaisir de donner mon commentaire sur ce sujet. -
- 13. Francine Labbé Le 08/11/2014
Je préfère l'ancienne méthode. On a tellement travaillé pour l'assimiler, pourquoi en apprendre une autre? -
- 14. France Dubé Le 06/11/2014
J'avoue que cette proposition nous aiderait grandement à faire enfin comprendre les règles de PP à nos élèves.
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